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samedi 13 février 2016

Interview with David Sanson


My dear friends

A little nostalgia post as i just found a very nice interview i did in early 2011 while i was on my way to give the very first Complete Philip Glass in Paris. Intelligently realised by David Sanson, it is nice to see the eve of the GlassWorlds projects !

(by the way ... sorry , it's in french)


// Entretien avec Nicolas Horvath :

Que représente pour vous la musique de Philip Glass ?

Nicolas Horvath : « La musique de Glass est liée à un souvenir très particulier. Quand j’étais étudiant, vers 16 ans, il y avait une émission sur France Musique dont la musique de générique était justement le Deuxième Quatuor de Philip Glass, avec des bruitages d’enfants. J’étais complètement hypnotisé par cette musique. Il m’a fallu très longtemps pour savoir qu’il s’agissait de Company. Ça a été là ma première vraie approche de cet univers. Le problème de la musique de Glass – et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’essaie de la défendre le plus possible – est qu’elle est vraiment détestée par les professionnels, par une partie du monde de la musique classique. Alors que l’on considère Steve Reich comme de la musique savante, il y a presque une omerta sur Glass. La mélodie est l’un de ses points forts, et il rencontre un fort succès commercial et public : je pense que ce sont deux des raisons pour lesquelles il ne plaît pas – parce que cela ne correspond tout simplement pas aux normes de la “musique contemporaine”.

Ce « marathon Philip Glass », c’est pour donner tort aux détracteurs de cette musique ?

« C’est en premier lieu, pour permettre au public d’avoir vraiment une vision d’ensemble de tout ce que peut faire Glass. On l’assimile trop souvent aux Metamorphosis, qui sont certes de très belles pièces, mais qui datent du début des ann.es 1980, et qui correspondent un peu à l’image d’Épinal qu’on peut avoir de Philip Glass, avec cette main gauche qui se répète, ces accords qui moulinent, cette mélodie qui vient. Alors que dans les années 1970-80, il a fait des choses très avant-gardistes, vraiment formidables. Après, il évolue avec plus ou moins de bonheur. Si la Sonate pour violon et piano est réussie, j’aime moins les Huitième et Neuvième Symphonies ; le Premier Concerto pour violoncelle est incroyable – beaucoup mieux celui pour violon – et les Études pour piano sont sublimes… Elles datent d’il y a une dizaine d’années, et depuis, Glass n’a quasiment plus composé pour cet instrument.

Comment avez-vous architecturé votre « récital » ?

« Après une heure introductive, je jouerai pendant deux heures les “tubes” de Philip Glass, avant d’en venir à sa musique la plus difficile – y compris techniquement. Car jouer au piano des œuvres initialement destinées au synthétiseur, musculairement, c’est monstrueux, notamment dans une pièce comme How Now. Un peu comme avec les Vexations d’Érik Satie, ce sont les nuances qui vont s’imposer d’elles-mêmes, avec les répétitions, la fatigue… Car outre le fait que c’est une musique destinée au synthétiseur, avec lequel les nuances sont difficiles, il y a aussi un phénomène qui s’impose à l’interprète : à partir du moment où il rentre dans un système qui se répète sans aucune modification, l’interprète, qui est un être humain, va faire des nuances malgré lui. On se rapproche alors presque de la démarche d’un La Monte Young : il y a un tel travail sur le son que finalement, l’auditeur est happé par la musique. Il n’écoute plus la mélodie, il rentre dans le son. »

jeudi 4 février 2016

Glass: Glassworlds, Vol. 2 : reviews



Scott Noriega (Fanfare - March 2016)
Horvath performs the works…the way that Glass would like to himself. And there is hardly a higher compliment that one could pay to a performing musician.

Rob Haskins (American Record Guide, January 2016)
[Horvath]’s a fine pianist with a virtuosic charisma and a thoroughly romantic view of these pieces. That’s perfectly appropriate… The approach works especially well in the extroverted 15, and Horvath’s formidable technique serves the much more minimal 10 just as effectively. On the more lyrical side of the emotional spectrum, Horvath’s fine use of rubato gives Etude 2 an expressive immediacy that other performances I’ve heard lack.
Glass’s etudes are a bedrock of his keyboard music, and with advocates as compelling as Nicolas Horvath, I suspect they will become extremely popular works with concert pianists.

Stephen Smoliar (Examiner.com – September 2015)
Horvath should be recognized as a pianist capable of bringing rich expressiveness to Glass’ music without compromising “the letter of the text,” so to speak. If the etudes were initially conceived primarily for technical proficiency, Horvath has found a way to endow them with a far more subjective approach that frequently borders on the visceral.
Horvath can perform these etudes in a way that brings intense expression to their abstract qualities without ever overplaying his hand, so to speak, that one can, indeed, listen to these twenty etudes in a single sitting as a “virtual concert experience.”

Glass Notes - Richard Guérin
Nicolas Horvarth's hyperactive version of the etudes

Patrice Imbaud (L'Education Musicale - Mars 2016) "A découvrir absolument !"
Un cycle polymorphe, véritable climax dans les compositions pour piano solo de Glass. Nicolas Horvath, éminent spécialiste de Glass, donna la première création mondiale de l'intégrale de ce cycle à Carnegie Hall en janvier 2015, un marathon pianistique, une expérience sans doute unique que l'on retrouve dans cet enregistrement enchainant les vingt études dans un flux continu nous plongeant dans le monde mouvant et tourmenté du compositeur américain. Un cycle reconnu comme une des pages les plus belles et les plus inventives de Glass, « premier corpus où je convie pleinement le monde des pianistes dans le mien » déclare le compositeur….

John Dyer Baizley  (aperfectmonster.com - 24 june 2016) Album du jour
I can’t help it, I always jump straight to Etude 5. I know it’s “on trend” to give Philip Glass big-ups; there’s a reason for that. These compositions, played exclusively on piano, are incredible, whether you’ve studied classical in some stuffy institution, or you simply enjoy melodramatic, atmospheric music. “Etude no. 5” is such a crushingly sad song; Lydia Deets would no doubt love writing and trashing suicide while listening. And it’s helped me get into the headspace i require to make art. There are dozens of versions of the etude i’m focusing on, all worth listening to. Put down your grindcore mixtapes for a few minutes and get with it!

Steve Holtje (Culture Catch, January 2016 - Best Classical Albums 2015)
Not to slight Glass’s own considerable talents, but Horvath has a richer tone, and the Etudes really blossom under his fingers; as he plays them, there is no denying their place in the Etude tradition

Emilie Munera (En piste ! 28 Avril 2015)
On vient de recevoir la suite d'une intégrale signée Nicolas Horvath dont on vous avait dit beaucoup de bien l'année dernière et vous allez vois que ce nouvel opus ne déçoit pas dans l'interprétation, on peut discuter de la musique mais pas de l'interprétation, et ce sont les études que l on entend ici, 20 études au total reparti en deux livres. .
Et c 'est toute la difficulté quand on écoute les 20 études , elles sont écrite dans la même veine , il y a un socle commun , mais avec toujours des différences, et j'imagine que pour les identifier ou en tout cas donner une personnalité une identité , ça doit être très difficile .
Nicolas Horvath , c'est le deuxième volume qu'il consacre à l œuvre pour piano de Philip Glass , et c'est certainement une intégrale de sa musique qui va devenir une référence .
Paul Muller (Sequenza21.com, November 2015)
Etude 12…opens with strong repeating figures that impart a complex, questioning feel along with cross currents and a swirling, unsettled aspect. Etude 13 is a frantic, slightly out of control piece, filled with powerful scales running up and down that seem almost disoriented at times. By contrast, Etude 16 is smooth and restrained, with a calm, reflective feeling that is beautifully brought out by the sensitive playing of Nicolas Horvath. Number 19 is slower with a series of single, deliberate notes in the bass line combined with nicely articulated counterpoint in the upper registers that produce a more contemporary feel
Nicolas Horvath, with precise playing and imaginative interpretation has made Glassworlds 2 an indispensable reference for the serious enthusiast as well as marking an important milestone in the evolution of the music of Philip Glass.
Piano Bleu
Cela agrandit aussi le "répertoire" des auditeurs, chacun pouvant apprécier pus particulièrement des études différentes. Ainsi Nicolas Horvath indique que la sixième du livre 1 est son bis préféré... mais on peut lui préférer celle qui précède et offre un beau moment de calme tout comme la 16ème, la huitième plus lyrique, la onzième très prenante, ou la ballade qu'offre la quatorzième et la dernière, vingtième, la plus longue et plus originale/ aux autres, et offrant de très belles lumières...

Remy Franck (Pizzicato, November 2015)
Bei Grand Piano ist ‘Glassworlds 2’ erschienen. Nicolas Horvath spielt sämtliche zwanzig in zwei Büchern erschienenen ‘Etudes’, Stücke, die zwischen 1991 und 2012 komponiert wurden und von der Fantasie des Komponisten zeugen, das nicht zuletzt wegen einen breiten Spektrums von Dynamik und Tempi. Während im ersten Buch mehr die Technik des Klavierspiels im Fokus steht, geht es Glass zufolge im zweiten Buch mehr um die Sprache der Musik, mit neuen Strategien von rhythmischer und harmonischer Bewegung. Wie schon auf der 1. CD investiert sich der monegassische Pianist Nicolas Horvath voll und ganz für diese Musik und bleibt den 20 Stücken technisch und ausdrucksmäßig nichts schuldig

Loïc.P (Silent City, October 2015)
Nicolas Horvath ne dénature pas les études, il leur en donne une nouvelle dimension. Habitué à être dans une bulle envoutante, presque un cocon, en écoutant du Glass, cela est complètement balayé pour laisser place à un ensemble impétueux. Comme si N.H. voulait nous sortir de l'image monotone et simpliste que peuvent avoir les détracteurs du compositeur.
C'est un album puissant, qu'il vaut mieux écouter dans l'ordre, pour observer l'évolution du compositeur au fil du temps (le livre I et II ayant des années d'écart). On y retrouve du romantisme, de la mélancolie, du drame, de la passion... Un panel d'émotions changeant toutes les 4 minutes. Si je devais résumer grossièrement, le Livre I est plus tourné vers l'émotion, le II étant plus fougueux.
Je pourrais vous en faire l'éloge encore longtemps, seul le fait que vous l'écoutiez me rendra heureux. Heureux d'avoir pu vous faire découvrir le talent de deux grands artistes réunis le temps d'une collection, les Glassworlds.

Grego Applegate Edwards (Gapplegate Classical-Modern Music Review, November 2015)
The brilliant Lisztian-Rachmaninovian virtuosity that Nicolas Horvath brings to the cycle generates a good deal of bravado and even excitement. It makes of the Etudes a series of grand flourishes, of tumultuous outbursts that become something more than a sort of rote attention to the motifs would give you.So it all comes across as music with powerful impact. In Horvath's hands these are convincing torrents of pianistic energy! Bravo!

Stephen J. Nereffid (Music is Good) - Favourite classical albums of 2015 #12
the two sets of etudes from 1995 and 2012 add a dash of romanticism to his familiar style.


Michel Bosc
Il faut s'appeler Nicolas Horvath pour mener à bien des entreprises aussi passionnées et ambitieuses ! Un CD incontournable pour les amateurs de Glass

Michel Dutrieue ( klassiek-centraal - 17/08/16 ) **** Glassworlds, pianomuziek van Philip Glass : Warm aanbevolen.
De étuden vormen de perfecte balans tussen repetitieve virtuositeit en poëzie

David Denton (David's Review Corner, September 2015)
The French-born pianist, Nicolas Horvath, has these works in his repertoire, and it shows with the natural flow of his performances, his range of colours being the key to the disc’s success. Somehow they have shoe-horned almost 84 minutes onto the disc, and the sound quality remains in the premiere league.

Dionys (Inactuelles) Dans le fleuve impétueux des métamorphoses de la Vie
Pour le deuxième volume de son intégrale des œuvres du compositeur américain Philip Glass, le pianiste Nicolas Horvath a choisi de présenter l'intégralité des vingt études pour piano.Pour avoir moi-même, voici quelques mois à peine, écouté en concert Philip Glass interpréter en concert quelques-unes d'entre elles, j'étais "préparé" à ce choc qu'est l'écoute de ces vingt pièces, mais je ne m'attendais pas à l'ampleur de la révélation.C'est une musique qui emporte, qui touche, sans se soucier des étiquettes : minimaliste, romantique, classique, elle jaillit avec une naïveté et une force que rend à merveille son interprète. Nicolas Horvath porte cette musique de toute sa fougue, de tout son amour pour le compositeur, et cela s'entend. Il est ce qu'il joue, passionnément, entièrement.
La première étude sonne comme du pur Glass, à la fois par la mélodie et le flux. On reconnaît sa marque de fabrique, mais on est séduit par la variété mélodique, la complexité du contrepoint. Menée allègrement, c'est une étude virtuose, presque étourdissante, dansante. La deux m'a surpris : les premières mesures m'ont rappelé irrésistiblement l'une des plus belles pièces pour piano du vingtième siècle, "In a landscape" de John Cage. Hasard ? Réminiscence ? Je ne sais. Elle réussit à concilier la veine mélancolique avec la force de sa partie centrale. La trois est travaillée par des répétitions insistantes, des grondements graves. Pièce orageuse, sombre, fracturée, d'un dynamisme quasiment rageur, éclairée d'une envolée dans les médiums. La quatre est plus noire encore au début, mais l'amoncellement de nuages est touché par des éclairs de grâce, des enroulements magiques ébouriffants avant une coda d'une brièveté sévère. La mélancolie revient avec la langoureuse étude cinq, d'une immense douceur pour décliner les accords glassiens les plus reconnaissables. Autoportrait sans fioritures en homme sensible, c'est une pièce bouleversante, une halte dans ce premier cycle souvent agité, tumultueux. La six renoue avec une virtuosité étourdissante, chantante, orchestrale, puissamment découpée par des attaques vigoureuses, tandis que la sept, tout aussi vigoureuse par moments, semble plus inquiète, tirée vers une intériorité qu'elle masque par des fanfaronnades mais qui s'affirme sur la fin de la pièce tout en demi-teintes, prélude à la belle numéro huit, aux mélodies si naïves, que Nicolas Horvath détaille avec une grande sensibilité et dont il souligne les passages les plus complexes d'un phrasé clair, limpide. La fin élégiaque en est superbe.
Pourquoi changer de paragraphe alors que le livre I n'est pas terminé ? C'est que pour moi, l'autre Philip Glass commence ici. Dès les premières mesures de l'étude neuf, j'ai frémi, soulevé, STUPÉFAIT, par la beauté confondante de cette pièce inattendue, nettement en dehors des mélodies et motifs du compositeur. Philip Glass se laisse aller à une poésie incroyable. C'est étincelant, vigoureux, et en même temps mystérieux, intrigant. La dix, dernière du Livre I, joue des boucles jusqu'à créer des amas sombres traversés de fulgurances. Quelle puissance ! Et dire qu'on trouve parfois la musique de Philip Glass mièvre, douceâtre !! Rien de tout cela : voilà du magma brut, décoré de médiums ou aigus survoltés, ça roule, charrie jusqu'à la dernière seconde. La onze continue dans une veine grandiose, voilà du Beethoven minimaliste, déchaîné, lyrique jusqu'à la transe. Magnifique, je tombe à genoux, j'embrasse compositeur et interprète, terrassé par la beauté terrible, ombrée d'une belle fin sombre, une des plus belles du cycle, annonciatrice d'un troisième Philip Glass, qui sait ? Si la douze paraît plus glassienne sur le plan mélodique, elle multiplie les variations internes, se gonfle d'une énergie irrésistible, d'une verve opératique indéniable. Le flux des boucles serrées est d'une incroyable densité, laisse éclore des bulles mélodiques magnifiques, se charge aussi d'une émotion intense sur la fin. La treize carillonne, joyeuse, débridée, tel un cheval décidé à sauter tous les obstacles qu'on a l'impression d'entendre hennir de plaisir. La quatorze semble un flot soulevé par une houle profonde. La musique de Glass prend une dimension océanique confondante. Certains s'attendaient peut-être aux piécettes d'un vieux monsieur un peu gâteux et on découvre au fil du cycle l'univers d'un créateur en pleine possession de ses moyens, qui creuse magistralement ses sillons et élargit de surcroît nettement son cercle ! La quinze en est l'illustration flamboyante, sorte de marche triomphale à la parure somptueuse, qui se permet des pirouettes narquoises par-dessus le marché. Avec la seize, on revient à la veine élégiaque, ou plutôt contemplative : simplicité du chant, recueillement touchant, mais la musique de Glass ne s'y attarde guère, bouillonne à nouveau, d'une jeunesse pétillante qui secoue le voile mélancolique dans la partie centrale de la pièce. La dix-sept oscille entre atmosphère voilée, retenue, et grandes envolées martelées de fortes frappes. C'est l'une des plus longues du recueil, dépassant les six minutes. L'ampleur des développements est impressionnante, le sens du contraste saisissant. La suivante, qui revient autour de trois minutes, est agitée, crescendo ondulant qui reprend à peine souffle. L'avant-dernière, plus longue, s'abandonne à cette seconde veine, minoritaire dans le recueil, d'une introspection plus sombre, d'une lenteur très relative, encore parcourue de frissons mélodiques liquides et agités. À nouveau l'esquisse d'un troisième Philip Glass ? L'étude vingt, magistrale, n'en annonce-t-elle pas aussi la venue ? Accents déchirants, beauté voilée, quelque part du côté de Schumann et Scriabine, un Glass moins éblouissant, libéré de lui-même en un sens.
Précisons que Nicolas Horvath a choisi de quasiment enchaîner les vingt études, nous plongeant dans ce monde dynamique et mouvementé par une coulée pianistique ample, loin de certaines interprétations compassées, trop sages (et l'on en trouve sur la toile !! Je ne citerai personne...). Oui, Glass est un hyper lyrique, un romantique dans le meilleur sens du terme ! Que la prise de son du Steinway est formidable : on est dans le flux ! Que le livret trilingue (anglais, français, allemand) est vraiment intéressant : on y trouve notamment le parcours de Glass retracé à grands traits, les réflexions et analyses du pianiste sur ce qu'il joue et la manière dont il le joue, bref ce qu'on ne trouve plus que trop rarement.
Un second disque déterminant pour changer l'image de Philip Glass qui, à bientôt quatre-vingt ans, montre qu'on peut être à la fois populaire, voire (ô le gros mot !) commercial, et l'un des plus grands compositeurs d'aujourd'hui, en perpétuelle métamorphose, insaisissable, pour notre plus grand plaisir.

Melanie Garrett (Primephonic - 09 February 2016) Rating : 5 Stars
Horvath applies a Romantic interpretation of the Études, which greatly emphasizes their expressive nature and brings the etudes to life. The recording successfully captures his full, versatile sound. His creative interpretations of the Études provide an essential addition to both piano music, and the recordings of Philip Glass’s compositions.
Études 1 opens with four powerful chords followed by alternating passages that ebb and flow like waves. Horvath’s performance is powerful and he
is able to create a tremendous range of dynamics and expression despite the virtuosic technical demands.
Étude 2 is gently performed, nearly creating a lullaby atmosphere. Études 3 and 4 are much more dramatic and intense, with much variety and turmoil while Horvath and Glass return us to a brooding sense of serenity in Études 5.
Étude 6, commissioned by the Sydney Festival in 1996 is an emotional study, and begins the transition to more and more aggressive-sounding études, which Horvath builds up with ease. Étude 8 begins with alternating half-steps which gradually speed up, reminiscent of the music from Jaws. This idea returns throughout the Études, the precursor to a simple, recognizable melody. By Étude 10, an unsettling energy prevails, with many surprising outbursts in the bass.
The first numbers of Book 2 are quite dark and frantic, however by Étude 13, a sense of calmness begins to take over. Étude 20 is gently performed and much slower than the previous etudes, creating a large cycle, perhaps representing the cycle of life.